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2. Vivre et grandir au temps des écrans : Réagir face aux contenus choquants.

  • Aurélie Bergeon
  • 7 nov. 2021
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 nov. 2021

En réaction au phénomène "Squid Game" qui a pris une grande ampleur ces dernières semaines et aux inquiétudes rapportées par les parents et les enfants que nous rencontrons, je souhaitais proposer à mon échelle une sensibilisation et des conseils aux parents dans leur accompagnement des écrans auprès de leurs enfants.


Dans ce deuxième article, je propose directement d'aborder la question des contenus choquants, en lien direct avec Squid Game, mais aussi avec tout contenu potentiellement inapproprié.


Rien qu'en ce qui concerne la pornographie, près d'un enfant sur 3 de moins de 12 ans a déjà été exposé à ce type de contenu, 62% des jeunes ont vu des images pornographiques avant 15 ans, et au total c'est 82% des mineurs ont pu y être exposés (source de 2018).


Les contenus choquants peuvent être très facilement accessibles, que ce soit dans les films, séries, ou simplement en surfant sur internet sur ordinateur, tablette ou téléphone. Ce peut être aussi sur les réseaux sociaux comme Tik Tok, ou les plateformes comme Youtube, sur lesquels ont été largement diffusées des vidéos de Squid Game.


Tout d'abord, comment un enfant réagit-il face un contenu choquant ?


Voici deux vidéo illustratives que je trouve très intéressantes, réalisées par le Conseil Supérieure de l'Audiovisuel.


En famille - Chez les enfants.

Entre amis - Chez les ados.


Pour les plus jeunes comme pour les plus grands, il peut être difficile de parler de ce qui a été visionné. C'est donc à nous, parents, de protéger au maximum nos enfants avec les moyens qui s'offrent à nous.


Quels outils pour protéger mon enfant des contenus choquants ?


Voici une sélection que je vous propose, il y a certainement d'autres outils intéressants que vous pouvez suggérer en commentaire.


Mon enfant à vu du contenu choquant, comment réagir ?


Malgré votre vigilance, il n'est pas possible de tout surveiller. Votre enfant a vu un contenu inapproprié, une scène choquante survient soudain dans le film que vous regardez ensemble... voici deux autres vidéos du CSA qui peuvent illustrer la réaction appropriée.




Que faut-il retenir de ces vidéos ? Que votre enfant n'est souvent pas en mesure de réagir lui-même face à ses images dont il ne sait pas quoi penser ou qui ont pu le choquer, et pour autant il ne saura pas s'empêcher de les regarder. Il est important de parler avec lui de ce qu'il a vu, ce qu'il en a compris, ce qu'il s'est passé pour lui. Evoquez avec lui ce qu'il ressent, sans le culpabiliser, et pourquoi pas en lui parlant de vos propres sentiments par rapport à ce qu'il a pu visionner. Le site Mon enfant et les écrans a bien détaillé cet accompagnement :



Soyez vigilant

Il n’est pas rare qu’un enfant hésite à se confier lorsqu’il a été heurté par des images à caractère choquant. Restez attentif à des changements de comportement tel que de l’irritabilité, une difficulté à s’endormir, des cauchemars ou même une anxiété inexpliquée. Ils peuvent être l’expression d’un mal-être résultant d’une exposition à des contenus inadaptés.


Une écoute bienveillante

Comme le rappelait le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) dans sa campagne 2019 de sensibilisation, il importe de mettre votre enfant en confiance. En effet, ceci lui permettra de s’exprimer sans crainte après avoir été exposé à des contenus choquants :

Ne le culpabilisez pas, et ce quelle que soit la façon dont il a accédé à ces contenus choquants (volontairement ou par inadvertance).

Soyez disponible, en expliquant à votre enfant que vous lui consacrerez tout le temps nécessaire pour lui permettre de se confier sereinement.

Faites preuve d’empathie. Expliquez-lui que vous comprenez ce qu’il ressent. De plus, il ne doit pas avoir honte d’être choqué par des contenus inappropriés.

L’aider à surmonter le choc

Le Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information (CLEMI) a sollicité le psychiatre Serge Tisseron et l’enseignante-chercheuse Isabelle Féroc Dumez. L’objectif ? Fournir aux parents et à leurs enfants des clés pour surmonter le malaise occasionné par l’exposition à des contenus inadaptés :

  • Les contenus pornographiques

Accessibles gratuitement et presque sans contrôle sur internet, les contenus pornographiques peuvent traumatiser les enfants. Le dialogue est essentiel et doit être adapté à l’âge de l’enfant. Notre conseil ? Expliquez-lui que les films pornographiques ne témoignent pas de la réalité. Insistez sur le fait qu’une relation amoureuse entre deux adultes est basée sur l’affection et le respect. En conséquence, des valeurs absentes des images auxquelles il a été exposé…

  • La violence banalisée

Documentaire, reportage ou simple vidéo amateur tournée avec un smartphone et mise en ligne sur les réseaux sociaux : la violence est trop souvent banalisée. Ici encore, l’échange sera privilégié. Expliquez à votre enfant qu’il est légitime d’éprouver de la peur face à de telles images. Rappelez-lui également que la violence n’est pas synonyme de courage et qu’elle ne doit donc pas être glorifiée.

  • Fiction ou réalité ?

Le CLEMI rapporte le cas d’une enfant de 3 ans traumatisée par les fantômes et autres araignées géantes après avoir visionné – à l’insu de ses parents – un DVD d’Harry Potter. Ne faisant pas parfaitement la différence entre fiction et réalité, les plus jeunes peuvent être heurtés par des images qu’un adulte considérerait comme anodines. Si votre enfant a été exposé à de tels contenus, aidez-le à évacuer son stress en dessinant ce qui l’effraie. Puis discutez-en avec lui sur un ton rassurant et protecteur. Une astuce ? Pour l’aider à s’endormir paisiblement, lisez-lui une histoire qu’il connaît et qu’il affectionne. Un rituel réconfortant…

L’associer à votre propre démarche

Après avoir écouté et rassuré votre enfant, effectuez-avec lui les éventuelles démarches que vous entreprendrez pour battre en brèche les contenus choquants. Une excellente façon de le rendre acteur de son bien-être !

Signaler un contenu choquant

Il est possible de signaler un contenu choquant, via la plateforme Pharos , ou point de contact (pour les contenus diffusés sur internet). Et pour des contenus diffusés à la télévision, vous pouvez effectuer une réclamation via le site du CSA.

Enfin, pour l’aider à clore symboliquement sa désagréable mésaventure, associez votre enfant lors de cette démarche de signalement en ligne des contenus problématiques.

L’aide d’un professionnel

Si, malgré votre aide, les images auxquelles votre enfant a été exposé continuent de le traumatiser, proposez-lui de rencontrer un professionnel (psychologue ou pédopsychiatre). Là encore, être associé à ce choix l’aidera à franchir le cap.

L’essentiel
  • Souvent, un enfant garde le silence après avoir été exposé à des contenus choquants.

  • Pour exprimer librement ce qu’il ressent, il ne faut surtout pas le culpabiliser.

  • Dessiner ce qu’ils ont vu aide les plus jeunes à évacuer leur stress.

  • Pour aider votre enfant à tourner la page, proposez-lui de rester à vos côtés lorsque vous signalez un contenu choquant.


Voilà ce que je voulais vous transmettre sur ce thème, en espérant que cela vous donne quelques pistes pour protéger et accompagner plus sereinement vos enfants face à l'exposition aux contenus choquants.

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